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Déc 19

Commentaire: Le prix à payer

Il va être élevé, aussi va-t-il falloir le partager.

Le mal me semble à la fois plus profond et plus troublant.

Dans le sud, quelque fois, les eaux débordent. Ceux qui étudient ces crues et leurs déversements d’eau disent que l’urbanisation, l’enrobage des sols, favorise et accélère l’écoulement des eaux.

En « optimisant » son environnement pour son propre agrément l’homme crée les conditions d’une accélération des effets du principe de nécessité. Les ruisseaux deviennent des torrents.

Il y a une ambivalence étonnante dans le progrès créé par l’homme : plus il organise son monde, plus il le rend efficace, plus il crée de formidables accélérateurs des développements de ce fameux principe de nécessité conceptualisé il y a plus de 2000 ans par quelques maîtres indiens.

Si cette ambivalence devait être intrinsèque au progrès alors il n’y aurait pas réellement de solution au problème. On peut encore croire que le passage d’une forme d’équilibre à une autre laisse malgré tout derrière lui un résidu positif, un progrès (une marche a été franchie avec quelques dégâts, mais elle a été franchie).

Après tout, les ruisseaux ont toujours coulé. La question n’est plus de déterminer si le prix à payer pour retrouver une nouvelle forme d’équilibre ne va pas annihiler une partie des gains que l’on croyait acquis.

Elle est celle de saisir l’ampleur de ce prix.

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